Qu’est-ce qui vous a d’abord inspirée à créer vos univers « littéraires » miniatures en papier découpé et en peinture?
J’étais fascinée par quelques artistes sur Instagram qui créaient de l’art mobile avec leurs illustrations. Ça m’a inspirée à explorer l’ingénierie du papier et à l’appliquer à mon propre art, mes souvenirs et mes histoires.

Pouvez-vous nous parler un peu de votre processus? Comment passez-vous d’un croquis ou d’une idée d’histoire à un collage en relief terminé?
Je commence toujours par une idée qui me vient aux moments les plus inattendus. Souvent, elle est liée à un souvenir ou une observation. Ensuite, je fais un tout petit croquis rapide qui ressemble plus à des gribouillis pour voir si l’idée tient la route. Si oui, je crée un prototype en papier blanc. C’est là que je teste la mécanique, la composition et le fil de l’histoire. C’est ma partie préférée et celle où la créativité s’exprime le plus. Si le prototype fonctionne, je prends alors le temps de mesurer, peindre, assembler et filmer.

Votre capsule s’inspire de classiques comme Orgueil et Préjugés, Peter Pan et Le Jardin secret. Avez-vous un lien personnel avec ces livres? Quel est votre livre préféré?
Orgueil et Préjugés a toujours été l’un de mes livres préférés depuis mon adolescence. J’aimais l’humour, les émotions et l’indépendance d’Elizabeth, et le fait qu’elle ait eu droit à son « happy ending ». Ça me donnait sans doute l’espoir d’avoir le mien. J’ai lu Le Jardin secret récemment et j’ai adoré la transformation qu’ont vécue les enfants gâtés grâce à leurs nouvelles connexions. Je n’ai pas vraiment de livre préféré, mais j’aime ceux qui se centrent sur l’histoire ou sur des cultures que je n’expérimenterai jamais moi-même.

La collection met en valeur les imperfections (bords de papier déchirés, coups de pinceau visibles, traits de crayon). Pourquoi est-il important pour vous de laisser ces traces du fait main dans vos affiches inspirées de vos collages en trois dimensions?
J’adore le look organique de l’art traditionnel avec ses marques inattendues. Pour moi, ça donne plus de vie et ça rapproche de l’artiste. Et puis, vouloir être parfaite enlève tout le plaisir! Partager ces imperfections, je crois que ça montre le côté humain de la création artistique, qui est d’explorer et de se tromper.

Si vous pouviez entrer dans l’un de vos « portails » pour une journée, lequel choisiriez-vous?
Le Jardin secret. Ce sont les personnages avec qui je voudrais passer du temps. Et j’adorerais me promener dans le jardin et sur la lande.

Qu’aimeriez-vous que les gens ressentent en accrochant vos Petits Univers Illustrés chez eux?
J’espère qu’ils ressentiront un petit surplus de joie et de connexion à leur espace. J’ai moi-même une collection des trésors les plus étranges — des sous noirs écrasés, des pierres trouées, de la céramique, de vieilles cloches, des mini-affiches — et ça me rend tellement heureuse parce que ça rend mon espace unique.

En dehors de l’art, quel livre, lieu ou rituel éveille toujours votre créativité?
Ce n’est pas tant un lieu ou un objet qu’un état d’esprit. Quand ma tête est calme, claire et dans le moment présent, je suis plus ouverte à voir comment la plus simple observation peut devenir une histoire. Sinon, mes meilleures idées me viennent… sous la douche!

À quoi ressemble votre coin lecture de rêve?
Un grand fauteuil moelleux devant un foyer, avec plein de fenêtres autour. Des piles de livres, une table d’appoint avec du café toujours chaud et des douceurs sans calories, et des étagères remplies de petits trésors accumulés au fil du temps.