Artiste à l'honneur
Marc Sardi
Formé en biologie de la faune, l’artiste floral montréalais Marc Sardi a travaillé pendant 20 ans dans le domaine de l’environnement comme biologiste de terrain avant de se mettre aux arrangements floraux et à la photographie botanique.
Ceux qui connaissent son travail par le biais d’Instagram savent déjà à quel point sa touche créative est unique; et grâce à notre collection Floraisons, il est maintenant possible de décorer nos murs avec ses magnifiques images. Rencontrons l’artiste derrière le talent.
Comment en êtes-vous arrivé à la photo botanique ?
Quand j’étais enfant, il y avait un terrain vacant juste en face d’où j’habitais, dans le West Island. J’allais là tous les jours. J’observais les plantes, les animaux, les oiseaux; je cueillais des gros bouquets de fleurs sauvages. On peut dire que c’est là que mon amour pour les plantes a commencé.
En 2016, après une carrière en biologie de la faune, je me suis mis a faire des arrangements floraux et j’ai commencé à mettre mes photographies sur Instagram. Ça a fait boule de neige. En 2017 j’ai lancé mon entreprise en faisant des bouquets, et après un moment j’ai orienté mes services uniquement sur les mariages et les ateliers.
Qu’est-ce qui a inspiré votre travail pour cette collection ?
Je suis un grand fan d’art baroque et de l’âge d'or néerlandais. Les natures mortes, le memento mori… quoiqu’à l’époque les hollandais mettaient toutes sortes de fleurs ensemble qui ne viennent pas des mêmes régions et qui ne poussent pas en même temps. C’était des démonstrations d’opulence en diversité d’espèces de fleurs. Mais la manière dont c’est arrangé, l’aspect sauvage, m’interpelle beaucoup.
Avez-vous une fleur préférée ?
Oui, une fleur indigène que je cultive dans mon jardin: l’ancolie du Canada. Je l’ai tatouée sur ma jambe. C’est vraiment très, très beau; les fleurs ressemblent à des petites cloches et ça ajoute une touche colorée très fine.
Comment maintenez-vous votre orientation écologique dans votre entreprise de compositions florales ?
Ma fibre environnementale est très aiguisée, alors toutes les actions de mon entreprise sont passées à la loupe pour mesurer leur impact sur l’environnement, notamment tout ce qui est la provenance des fleurs.
Quand je pensais à changer ma carrière de biologiste de terrain j’ai travaillé pendant un an chez un fleuriste. Ça m’a fait connaître comment les fleurs sont acheminées, emballées, tout ça; j’ai vraiment vu l’envers du marché mondial des fleurs… zéro écologique.
Bref, j’ai décidé de restreindre les produits que j’allais utiliser seulement aux produits locaux et saisonniers. Je n’utilise que des fleurs qui sont cultivées dans mon jardin, ainsi que dans des fermes florales au Québec et au Vermont. J’en cueille aussi beaucoup en cueillette éthique et responsable dans le bois, sur le bord des routes, dans les terrains vacants, ou chez des amis qui habitent en campagne.
Est-ce que vous vous offrez parfois des fleurs ?
Mais oui! Si je vais faire une commande et qu’il y a des espèces qui ne sont pas appropriées pour l’événement en question mais qui sont super belles, c’est sûr je les achète juste pour moi. J’ai toujours des arrangements floraux à la maison.
Votre appartement doit ressembler à un jardin botanique !
Sérieusement, avant un évènement, du salon à la cuisine à la chambre, tout est rempli de fleurs. Ça a son charme, mais il faudrait honnêtement que j’ai plus d’espace !
Quelle est votre fleur de naissance ?
C’est le perce-neige, que j’aime beaucoup. C’est la première fleur qui paraît dans mon jardin au printemps.
Préférez-vous la nature sauvage ou apprivoisée ?
Il suffit de voir mon jardin pour comprendre que c’est le côté sauvage que je préconise. Je suis un wild child, de cœur et d’esprit !
Bientôt sur vos murs !
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